- Si le terme même de risque est clair pour chacun, sa réalité est beaucoup plus complexe tant sont à la fois vastes et subtiles, nombreuses et spécifiques, les notions qui créent le risque et par là même sa réponse : la sécurité…
- Indéniablement la technologie a permis d’améliorer les performances et la fiabilité des appareils. La normalisation et la réglementation ont accompagné cette évolution pendant que se multipliaient les usages de l’électricité jusqu’à devenir omniprésents.
- Certes, la compétence, le bon sens, l’organisation et le comportement seront toujours les piliers de la sécurité mais les connaissances nécessaires sont devenues si précises, si diverses et si nombreuses qu’il faut bien souvent l’aide de spécialistes.
- L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), les CRAM (Caisse Régionale d’Assurance Maladie), la DRTEP (Direction Régionale du Travail et de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) et bien sûr les organismes agréés peuvent aider les entreprises.
- Les accidents du travail d’origine électrique sont en constante diminution alors que le risque électrique demeure une des causes principales d’incendie. Le court-circuit, contrairement aux propos entendus, est rarement à l’origine du sinistre. Les surcharges prolongées (lignes sous dimensionnées), les échauffements locaux (connexions), des étincelles (décharges électrostatiques en milieu explosible, silos, mines) et bien sûr la foudre sont les causes majeures de sinistres.
Sécurité et sûreté
- La sécurité touche à l’atteinte directe ou indirecte des personnes ou des biens à la suite d’une défaillance, à la maladresse, voire à certaines actions volontaires, l’environnement devant être considéré dans les biens.
- La sûreté intègre des notions plus mesurables de performances, de durée de vie, de robustesse et particulièrement dans la distribution électrique de fiabilité et de continuité d’exploitation.
La sûreté est un des éléments qui permet d’assurer la sécurité.
Une meilleure prise en compte de la sécurité
En phase de conception
- connaître les textes réglementaires applicables (protection des travailleurs, IGH, ERP, …) et les spécificités du projet (installations classées, chantiers à risques)
- respecter les règles de calcul des installations.
En phase de mise en œuvre
- choisir des matériels sûrs et réputés
- veiller à la bonne exécution des travaux.
En phase d’exploitation
- définir des consignes précises de manœuvre ou d’urgence
- élaborer un programme de maintenance
- former le personnel pour les tâches à exécuter (qualifications et habilitations).
La sécurité des personnes
- Les effets du courant électrique sur le corps humain dépendent de deux facteurs :
- le temps de passage du courant à travers le corps
- l’intensité du courant et sa fréquence.
- Ces deux facteurs sont indépendants l’un de l’autre mais le niveau du risque sera plus ou moins élevé, en fonction de la valeur de chaque facteur. L’intensité du courant dangereux pour l’être humain va dépendre de la tension et de la tolérance du corps humain.
- Dans la pratique, on définit l’intensité du courant à partir d’une tension limite UL généralement prise égale à 50 V. Cette tension tient compte du courant maximum que peut supporter un être humain ayant une résistance électrique interne minimum, dans des conditions déterminées. Elle tient également compte de la durée maximale admissible du temps de passage du courant à travers le corps, sans effets physiopathologiques dangereux (fibrillation cardiaque).
1) Aspect physiologique : Le corps humain est parcouru par un courant électrique avec trois risques graves :
- la tétanisation : le courant maintient contractés les muscles traversés, s’il s’agit de la cage thoracique, cela peut entraîner un blocage respiratoire
- la fibrillation ventriculaire : c’est une désorganisation complète du rythme cardiaque
- les effets thermiques provoquant des lésions tissulaires plus ou moins graves, voire des brûlures profondes dans le cas de courants plus importants.
Le tableau ci-dessous montre que, pour une tension de contact de 230 V, un courant de 153 mA traversera le corps humain. Ce courant devra alors être coupé en moins de 0,17 seconde pour éviter tout risque.
